J'ai décidé de créer une nouvelle rubrique: sans gluten (et bio).
Ce n'est pas seulement par effet de mode. NON. C'est parce que je commence à avoir plusieurs personnes autour de moi qui sont intolérantes au gluten. Et ça m'ennuie que ces personnes ne puissent pas manger certaines de mes préparations.
Étant moi-même une très grande allergique aux poissons, je sais ce que c'est que d'être soumise à certaines restrictions alimentaires et l'influence que ça peut avoir sur notre insertion dans la société. Enfant, j'étais une des pionnières: je bénis presque notre période actuelle où être allergique ou intolérant à un aliment passe comme une lettre à la poste. Moi, à mon époque, j'étais la seule à chaque fois. Chaque année scolaire, je devais venir avec mon papier du médecin à la cantine scolaire pour ne pas être obligée de manger du poisson. Autrement, je passais pour la difficile, la petite emmerdeuse qui avait décidé de pas manger comme les autres. Je vous épargne les moments de solitude quand tu vois les cuisiniers enlever les moules du riz pour que je mange le riz (alors que c'est mort). Même en grandissant, je suis encore confrontée à des situations assez drôles (je préfère en rire avec du recul): prévenir l'allergie avant d'aller manger chez des gens nouveaux. C'est d'une classe folle! Il y a ceux qui obtempèrent d'emblée. Si elle prévient, c'est que ça doit être vrai ;) Et puis il y a ceux que tu penses qu'ils ont compris. Mais non. De constater que du poisson, tu auras. Et là, poliment, tu dis "Désolé, je ne peux pas". Heureusement, je ne suis pas végétarienne. Les gens ont toujours de la charcuterie en stock ;) Après, il y a ceux qui savent et qui gentiment te disent à chaque fois "Ah mais oui, mais toi t'aimes pas le poisson!" (sous-entendu "fais suer faut que je trouve un plat sans poisson"). Je reprends à chaque fois "Si j'aime ça, mais je suis malade si j'en mange".
Et puis, il y a les repas imposés: les cocktails. L'ennemi juré: les verrines et les petits fours. Impossible de savoir ce qu'il y a dedans. Tu demandes bien aux personnes qui t'accompagnent. Combien de fois, malgré quelques précautions, j'ai dû recracher les bouchées? Alors j'ai une technique imparable: manger avant de partir à un cocktail et attendre que ça passe ! L'autre épreuve: le restaurant. Demander un plat sans poisson c'est facile. Être sûre de ne pas en avoir dans son assiette l'est moins. J'appréhende toujours les mélanges terre et mer à mon insu, la décoration avec une gambas... par exemple.
Mais bon, je m'estime heureuse, le poisson est facile à repérer. Le gluten, je trouve que c'est plus dur. Alors voilà, j'ai décidé de concocter quelques recettes sans gluten. Je sens qu'il y a aujourd'hui une ouverture réelle y compris des pâtissiers: ME Mon Eclair avec Gregory Cohen, La pâtisserie Foucade ou encore l'ouvrage récent sans gluten et sans lactose de Philippe Conticini.
J'ai envie de participer à cette ouverture et tenter de démontrer que se familiariser au sans gluten n'est pas si contraignant.
Le gluten c'est quoi?
Le gluten c'est la réserve énergétique (protéine) d'une graine qui se trouve dans le blé, l'orge, le seigle, l'avoine. Pour plus d'infos, c'est ici.
Le sans gluten pourquoi?
Certaines personnes sont intolérantes (maladies cœliaques) ou allergiques au gluten, provoquant des effets indésirables tels que des douleurs abdominales, vomissements, diarrhées, pertes de poids. Elles doivent donc bannir tout gluten et modifier leur alimentation afin d'éviter les carences, puisque le blé est ultra présent dans nos alimentations (pains, pâtes, gâteaux...).
Alors les alternatives: ce sont les graines (quinoa par exemple) ou les autres farines comme celles de riz, maïs...
En parcourant mon blog, j'ai pu constater que j'avais très peu de recettes sans gluten: les quinottos, les financiers à la farine de maïs de Sébastien Bouillet.
En me baladant dans les rayons de magasins bio, j'ai repéré une nouvelle marque Keïal qui me plaisait bien.
A la base, ce sont deux jeunes hommes Rachid et Clément qui se sont mobilisés quand ils n'ont plus trouvé de quinoa en boutique bio. Le quinoa, j'en cuisine depuis mon voyage au Pérou. Ce fut ma plus belle découverte gustative dans ce pays. J'ai vite compris sa rareté et son prix en France, du fait des conditions d'exploitation au Pérou et en Bolivie. Afin de ne pas appauvrir leurs sols, la démarche doit être responsable.
Nos deux acolytes ont compris que l'engouement pour ce produit s'expliquait notamment par l'absence de gluten et constituait donc une belle alternative au blé, d'où l'idée de proposer des produits certifiés sans gluten, avec le moins de croisements possibles et bio.
Je les ai contactés afin de savoir s'ils souhaitaient m'accompagner dans ma démarche avec un partenariat ponctuel. Très rapidement, j'ai eu une réponse positive et des questions concernant mes préférences (quelles graines? quelles farines? quelles utilisations?). Aucune exigence sur le contenu de mes articles... Cette liberté totale m'a plu! Comme blogueuse, j'ai remarqué que les gens sûrs de leurs produits n'ont jamais d'exigence.
Après ma réponse, j'ai reçu des produits, me stimulant pour concocter des recettes.
J'ai donc reçu un carton (recyclé d'une livraison de quinoa, j'ai adoré ce parti pris) chez un relais colis (coût moins élevé du coup, encore un bon point). Il comprenait de la farine de maïs, de la farine d'amarante, des flocons de châtaignes et du quinoa.
Le quinoa bio (4,95 euros). J'en achète souvent si bien que je peux comparer sa qualité. Récemment quelqu'un m'en a ramené de Bolivie, lequel était fort salé. Celui de Keïal est neutre, ce qui est fort agréable.
La farine de maïs (2,10 euros), je connais. Avec j'ai fait des cakes, des tortillas pour les fajitas ou burritos. Le goût diffère vraiment de la farine de blé. D'ailleurs, pour éviter une rupture radicale dans mes préparations, je proportionnais toujours moitié blé moitié farine de maïs. Maintenant, je vais essayer de la cuisiner avec de la farine de riz.
La farine d'amarante (4,25 euros). Découverte totale. Moi qui pâtisse beaucoup, je pense que je vais m'amuser avec.
Les flocons de châtaignes (6,50 euros). C'est une magnifique alternative aux flocons d'avoine. Ma collègue Cynthia m'en a parlé avec un tel enthousiasme que j'avais hâte d'y goûter.
Le packaging est esthétique sans être clinquant. J'ai aimé les emballages didactiques: qualités nutritionnelles, propositions de recettes (qui m'ont déjà donné des idées), transparence sur les lieux de culture, d'extrusion, d'ensachement.
Les prix.
Eh bien c'est sans gluten et bio donc c'est plus cher que le blé. Mais il faut savoir ce qu'on veut dans la vie. La qualité ou non.
Pour connaître tous les produits, c'est ici.
Comment se procurer les produits Keïal?
Il y a plusieurs points de vente sur Paris et en province. Après, il est possible de se faire livrer près de chez soi et ou chez soi (selon votre choix de frais de port) à partir du site Internet.
Sur le site Internet, il y a plein de recettes.
A venir: des recettes avec ces produits (notamment un taboulé et un goûter). J'ai investi dans le livre Sans Gluten et Sans Lactose de Valérie Cupillard et je compte acheter le tout dernier sur le même thème du Grand Philippe Conticini.
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